Réflexion. Mal écrite? Certainement. Je veux juste poser ma pensée quelque part.
J'ai discuté avec ma meilleure amie Lucie, hier soir. Un sujet que nous avons abordé est... les croyances des parents et leur influence, mais aussi l'influence extérieure.
Si leur enfant agit d'une certaine manière, change quelque chose dans son apparence, sa personne, peu importe; c'est toujours parce que quelqu'un les a conseillé/convaincu que c'était mieux de faire autrement.
Mais pourquoi est-ce qu'ils croient cela?
Parce que c'est ce qu'ils ont toujours fait pour leur enfant.
C'est leur éducation, leur vision des choses, qui disparaît au profit d'une autre. D'une personne externe à la famille. Pouvons nous vraiment faire confiance à cette personne? Est-ce qu'elle veut vraiment ton bien ou veut-elle te mener à ta perdition? Les parents veulent (souvent) le meilleur pour leur enfant, mais ils ne se rendent pas compte que parfois, leur vision des choses ne peut pas toujours coller avec celle de leur progéniture. Et bien souvent, quand ce n'est pas le cas, c'est le drame.
Lucie a présenté sa petite amie (à l'époque simple amie) chez ses grands-parents pour profiter de la piscine qu'il y avait pas loin de chez eux. Cette dernière laisse ses poils de jambes tranquille. Cela a aidé Lucie "à se libérer de cette contrainte" et de s'autoriser à faire de même. Sauf que les grands-parents ont appelé sa mère et lui ont informé de la chose; maintenant, si Lucie annonce qu'elle est en couple avec cette fille, il y a moyen que sa mère croit qu'elle a été influencé... alors que non. Du moins, pas de la façon qu'elle penserait.
L'influence est réelle, mais comme elle ne va pas dans le sens de ce que sa mère a voulu lui inculquer (elle l'a toujours forcé à se raser si elle voulait porter un short ou alors de mettre un pantalon- quelque chose qui me fait écho avec ma propre mère et lorsque je voulais porter des jupes).
D'ailleurs, la préoccupation qu'ont nos anciens sur le rasement est vraiment à étudier. C'est pas la fin du monde. C'est peut-être plus joli d'un point de vue esthétique pour certains (quand c'est la seule chose qu'on voit depuis toujours aussi, ça joue je pense) mais ça ne regarde que la personne elle-même. Donc au final, on s'en fiche? Non??
Parfois, je réalise des choses me concernant grâce à des personnages fictifs. Des choses mondaines (j'aime beaucoup les chemises à carreaux) comme d'autres parfois plus importantes. Et le "problème", c'est que je lui partage tout ce que j'aime. Donc elle peut faire facilement des liens. Pour rester avec mon exemple, si je lui dis que j'adore porter des chemises à carreaux, elle est capable de faire le lien avec le personnage d'Abed Nadir et dire que je veux tout simplement faire comme lui. La chose étant que: pas forcément. Bien sûr, j'adore partager des choses avec mes personnages préférés (principalement la garde-robe). Mais est-ce que l'on peut penser une seule seconde qu'il m'a aidé à découvrir quelque chose de moi-même et que ce n'est pas "juste" pour faire référence à lui que je les porte?
Je crois que le pire, c'est quand on fait/devient/insérer ici un verbe d'action comme quelqu'un SANS s'en rendre compte.
J'adore dormir avec une couette en été. C'est mon truc (que je partage avec quelques amis il me semble!) et ça l'a toujours été. Il y a quelques années, on m'informe que ma tante Dominique faisait pareil à mon âge. Cela m'a amusé. Et j'ai continué de le faire. Est-ce que je continue de le faire parce que ma tante le fait et que j'adore ma tante et que je "l'admire"? Non. Je continue à vouloir dormir avec ma couette parce que ça me PLAÎT. C'est aussi simple que ça.
L'influence extérieure n'est pas forcément négative et les parents ne s'en rendent pas compte. Ils nous proposent des clés à partir de leur expérience, mais même si on leur doit la naissance, que leur ADN coule dans nos veines, on ne sera jamais comme eux. On ne peut pas être comme eux. On n'est pas obligé de penser comme eux.
Et ce souci, de vouloir que les choses soient d'une certaine façon et pas d'une autre, joue sur la façon dont les enfants se confient à leurs parents. Il risque d'il y avoir beaucoup de non-dits, un éloignement petit à petit... Quand l'enfant est grand et peut prendre ses propres décisions, se faire ses propres idées, ça peut être difficile de l'accepter. Mais selon moi, il faut continuer à aimer son enfant et à le soutenir.
Lorsque son choix diverge de ce que la société attend de lui, il a besoin d'un endroit où il peut se sentir en sécurité. J'ai du mal à dire à ma mère que j'ai le béguin pour une fille. J'aimerai ses conseils. Mais j'ai un blocage. J'arrive pas à lui en parler parce que je suis une fille. Je pourrais lui dire de m'en parler comme si j'étais un garçon, mais je l'entends déjà souffler. Et c'est dommage.
J'aime lui parler de tout. Mais affirmer cela serait incorrect.
Je ne peux pas lui parler d'un aspect de l'une des choses les plus belles que l'être humain peut ressentir: l'amour. Et ça m'attriste.
Elle a toujours une réponse à tout. Avec ses croyances (que je ne juge même pas), elle m'arrête, elle me fait culpabiliser sans le savoir. Cela crée un conflit, d'avoir son mode de pensée VS le mien. La différence crée toujours un conflit. Mais j'aimerais tant que, dans ses bras aimants de maman, elle puisse mettre ses idéologies de côté et m'écouter parler. Me conseiller. Sans préjugés. Sans "Il y a probablement une explication psychologique/je sais pas quoi derrière tout ça". Sans mention de névrose, sans blabla. Je lui suis reconnaissante pour tous les aspects de notre relation, sauf évidemment celle-là.
Et le pire, c'est que j'ai l'impression de pouvoir parler de ça avec personne dans ma famille.
C'est dommage.
Mais bon. De quoi est-ce que je parle même, lol!
Je suis juste une étudiante de LLCER Anglais.
Heureusement j'ai mes amis.
Heureusement j'ai Lucie.
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